La qualité de l’air dans les parkings est très variable. Les principaux polluants se retrouvent souvent au dessus des valeurs limites recommandées, exposant ainsi les usagers mais surtout le personnel d’exploitation à des problèmes de santé. Cette qualité de l’air varie en fonction de trois paramètres principaux :

  • Le type de parking (aérien ou sous-terrain)
  • La fréquentation en circulation et en stationnement
  • Le type de ventilation (asservissement et paramètre de pilotage) ou de traitement de l’air (purification)

Les polluants présent dans les parkings

Les principaux polluants sont les particules fines (PM), le CO, NO2, SO2, NO, O3, le benzène, le formaldéhyde. Les particules sont essentiellement issues des plaquettes de frein, de l’usure des pneumatiques et de la combustion du diesel. Mais aussi, du NO2, NO, SO2, du formaldéhyde dû la combustion des hydrocarbures et du benzène de l’évaporation des réservoirs. A noté que la concentration de benzène peut atteindre des niveaux importants, notamment dans les locaux d’exploitation exposant le personnel. Certaines études montrent des concentrations maximales de benzène à 60 µg/m3 pendant l’été et 150 µg/m3 pour le NO2 pour des valeurs guides (qui ne sont pas les VLE) respectives de 2µg/m3 et 20 µg/m3.

Réglementation sur la qualité de l’air dans les parkings

Il n’ y a pas de valeurs réglementaires de qualité de l’air dans les parkings souterrains à ce jour. 

La teneur en CO ne doit pas dépasser les valeurs suivantes : 

  • 50 ppm (60 mg/m3 ) sur toute période de 30 minutes ; 
  • 90 ppm (100 mg/m3 ) sur toute période de 15 minutes ; 
  • 150 ppm (170 mg/m3 ) en valeur instantanée

La teneur en NO2 ne doit pas dépasser 0,4 ppm (0,8 mg/m3 ou 800 µg/m3 ) sur toute période de 15 minutes.

Recommandation de l’AFSSET sur la qualité de l’air dans les parkings couverts ici

La ventilation dans les parkings

L’extraction de l’air permet son renouvellement. Il est aussi possible de rencontrer des systèmes de purification de l’air par ionisation pour abattre les particules fines. Les sytèmes de ventilation sont souvent asservis sur la fréquentation du parking. Cette méthode est inefficace pour le benzène résiduel émis par les véhicules en stationnement. Une autre méthode consiste à asservir la ventilation sur les concentrations en CO pour lequel il est possible de trouver des valeurs cibles, malheureusement il n’y a pas de corrélation forte entre la concentration en CO et les autres polluants. L’idéal et de piloter les systèmes de ventilation ou de purification sur les concentrations de CO, CO2, COVT, NO2 (ou NO) et PM. Il est possible de trouver des micro-capteurs pour ces paramètres, permettant des installations de station de surveillance de la qualité de l’air peu couteuses.

Comment mesurer la qualité de l’air dans les parkings ?

Il est possible d’installer des stations multiparamètres d’analyse de la qualité de l’air intégrant le formaldéhyde, le CO, les COV, le NO2, NO et les PM. Ces stations peuvent être connectées au système de pilotage de la ventilation ou de la purification de l’air. Il est également possible d’asservir ces systèmes en fonction de la pollution extérieure.

Quels moyens de communication utiliser pour les stations d’analyse de l’air ?

Les parkings sous terrains limitent leurs moyens de communication du fait des infrastructures massives. Il est conseillé d’utiliser des moyens longue portée (LPWAN) comme Sigfox, LoRa, LTE-M ou  NB-IOT. Les communications courtes portées de type WIFI, Bluetooth, Zigbee sont à éviter. Il est aussi possible d’utiliser des réseaux longue portée IoT privés par niveau.

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